"Le 3 novembre 2002, l’AKP – Parti pour la Justice et le Développement – du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan arrivait au pouvoir. Dix ans plus tard, Bernard Coulie, ancien recteur de l’UCL, arménologue et sensible de ce fait à l’évolution politique de la Turquie, dresse un premier bilan.
En quoi la Turquie a-t-elle changé au cours de ces dix ans ?
Je retiens deux éléments. Un : l’AKP s’inscrit dans la droite ligne de la tradition turque. Sa ligne politique est fondamentalement nationaliste, ce qui la place dans la continuité du kémalisme. Deux : et c’est là l’élément nouveau, l’AKP a augmenté le pouvoir du politique face à l’armée, désormais moins puissante.
L’AKP est étiqueté « islamiste modéré ». Que signifie pour vous l’addition de ces mots ?..."